« Si j’avais pu, pendant ma carrière, connaître les préférences motrices, cela m’aurait fait gagner beaucoup de temps. J’aurais évité certaines défaites. Cette approche m’aurait permis de comprendre
plus clairement la logique interne de la boxe. La prise en compte de mon propre fonctionnement et de celui de mes adversaires aurait éclairé différemment ce qu’il était possible de mettre en place pour gagner mes combats, pour être plus efficace.
Dans certains cas, je n’ai pas trouvé les stratégies pertinentes par méconnaissance de ces éléments. J’ai même adopté des stratégies contraires à ce qu’il aurait fallu faire : j’ai pu me placer moi-même dans
ma difficulté, et l’adversaire dans sa facilité, alors que j’essayais de faire l’inverse. En boxe, lorsqu’on se rend les choses plus difficiles par ces choix de stratégie inadaptés, on dépense beaucoup plus d’énergie et on prend plus de coups. À l’échelle d’une carrière, cela pèse. Ma carrière aurait probablement été différente si j’avais pu intégrer les préférences motrices (les miennes et celles de mes adversaires) pour individualiser plus précisément encore ma préparation à la performance. »
Sarah Ourahmoune, Vice-championne Olympique 2016, présidente et fondatrice du club Boxer Inside